Forme collective et transdisciplinaire librement adaptée de l'oeuvre inachevée de Georg Buchner, pour un choeur de 7 hommes et une marionnette-femme à taille humaine.

En 1837 un peu avant sa mort, Georg Buchner (1813-1837) jeune écrivain, révolutionnaire, scientifique et médecin, s’inspire d’un fait divers survenu à Liepzig en 1821, pour écrire sa pièce : l’assassinat d’une jeune femme par son bien-aimé, un marginal, ancien soldat et barbier sans le sous. L’assassin, Johann Christian Woyzeck souffre d’hallucinations, mais il fut néanmoins jugé responsable de son acte au terme de deux expertises controversées. Comme les juges et psychiatres, Georg Buchner cherche les mobiles du crime et propose une contre-expertise qui interroge les épisodes de la vie de Woyzeck, « pauvre bougre » humilié par ses supérieurs, qui traverse l’existence « comme un rasoir grand ouvert ».

« Le Cas Woyzeck » s’inscrit dans le prolongement des questionnements de Buchner sur les rapports de pouvoir et de manipulation de la société sur l’individu, des individus entre eux et notamment du rapport patriarcal de domination homme/femme. Rapports qui peuvent être à l’origine d’un processus de déshumanisation qui conduit parfois, comme dans le cas Woyzeck, à commettre l’irréversible.